Le rôle de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones dans les dispositifs d’IE

4 Août 2016
CPCCAF
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A l’occasion des 1ères Assises Africaines de l’Intelligenc Economique  à Casablanca le 3 juin 2016, Benoit Maille de la CCI Paris IDF qui représentait la CPCCAF à cet évenement dans l’attente de la nomination du nouveau Délégué, est revenu sur le rôle de cette organisation.

“Fondée en 1973 à l’initiative des Présidents POMPIDOU, HOUPHOUËT-BOIGNY et SEDAR-SENGHOR, la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) est un réseau fédérant une centaine d’organisations consulaires (surtout CCI d’Afrique et de France) autour de coopérations en matière de développement institutionnel, de formation professionnelle et d’information économique. Il œuvre à la promotion et à la structuration du secteur privé africain, ainsi qu’au développement des relations commerciales entre l’Afrique et le reste du monde francophone.

Des années 1990 à aujourd’hui, on est effectivement passé de l’information économique à l’intelligence économique. Comment s’est fait cette « entrée en intelligence économique » pour la CPCCAF ?

Déjà, lors de sa 35ième Assemblée, la CPCCAF avait consacré une séance plénière à l’IE au service des grappes d’entreprises (novembre 2009 –Abidjan). Elle a ensuite inclut un volet IE dans son plan d’action auprès des grappes d’entreprises.

Dans une enquête qu’elle a ensuite menée auprès de plus de 2000 entreprises dans 17 pays africains francophones (« Baromètre de l’accompagnement des PME» – 2014)[1], la CPCCAF a constaté que « le manque d’information est le plus grand obstacle au développement des PME ». Elle a donc décidé de faire de l’IE une priorité et a enchaîné ses actions sur le sujet :

  • Séminaire de renforcement des capacités des chambres africaines en matière d’enquêtes statistiques (mars 2014, Paris),
  • Ateliers de la Coopération consulaire sur les enjeux de l’IE appliquée au développement des TPE/PME (juin 2014, Toulouse),
  • Publication à cette occasion du « Guide de l’intelligence économique au service des TPE-PME » (publication collective fournissant des témoignages d’experts sur l’IE à l’africaine) – mai 2014,
  • Académies de la Coopération Consulaire consacrées à la formation aux outils et méthodes de l’IE : observatoire économique, cartographie, observatoire des métiers, dispositifs de veille sectorielle (juillet 2015, Reims).

Ces actions ont été menées en partenariat avec le Centre du Commerce International (ITC), basé à Genève.

D’autres projets sont en cours :

  • Partenariat avec l’OMPI pour le séminaire d’Abidjan (31 mai – 2 juin 2016),
  • Programme « Passerelles africaines » d’intelligence territoriale (mise en place conjointe d’observatoires économiques et de cellules de veille), prévu pour être déployé dans plusieurs pays africains,
  • Supports e-learning en IE (veille, e-réputation, gestion risque export) prochainement développés en français sur la plateforme de l’ITC.

Les principaux enseignements que l’on peut tirer de ces Assises Africaines de l’IE :

  • Même en cas d’absence de politique IE nationale, il est nécessaire d’avoir un dialogue permanent entre les pouvoirs publics, les corps intermédiaires (dont les CCI) et les PME.
  • La mise en place d’actions IE (ex : veilles, formations…) nécessite du temps pour produire des résultats ; elles doivent s’inscrire dans la durée.
  • Il faut rester pragmatique : tester les approches, privilégier des actions concrètes aboutissant à des livrables et évaluer les résultats.
  • Tous les acteurs africains constatent qu’il faut adapter les démarches IE aux contextes nationaux et ne pas plaquer des approches directement importées.”

[1] http://www.cpccaf.org/ressources/_1402652533_CPCCAF_barometre_140606.pdf

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Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF)

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